Gestion des fourrages : prendre en compte les variations nutritionnelles d’un foin ou d’une pâture dans le suivi alimentaire
23.01.2019 -
Au stade épiaison, un foin ou une pâture seront beaucoup plus riches en sucres et azote solubles qu’au stade floraison où la plante a développé de grandes concentrations de parois végétales.
Entre un foin de prairie permanente récolté au stade épiaison et fané par beau temps et un même foin récolté au stade floraison, fané par temps de pluie et resté au sol plus de 10 jours, la valeur énergétique peut chuter de 30 %, soit l’équivalent de deux kilos d’aliment sur la ration totale.
D’une année à l’autre, les conditions climatiques conditionnent la période de récolte. Un foin de prairie n’aura donc pas la même valeur nutritive d’une année sur l’autre. À l’état naturel, les chevaux sont habitués aux grandes variations nutritionnelles et à des variations de poids importantes au fil des saisons. Cependant, quand il est question de chevaux de sport, le poids corporel et la nature des apports énergétiques étant des facteurs clés de santé et de performance, il est conseillé de suivre la qualité des fourrages (analyses, observations) afin d’ajuster la ration et les pratiques alimentaires.
L’herbe de printemps : un faux ami pour les chevaux sensibles
L’herbe de printemps est souvent considérée comme l’aliment idéal. Cependant, sa richesse en sucres simples et solubles peut être à l’origine de problèmes métaboliques, physiologiques ou digestifs et par conséquent de maladies ou contreperformances.
La mise à l’herbe au printemps doit donc se faire avec précaution pour les chevaux de sport et les chevaux sujets aux coliques, fourbures, myosites, etc. Temps de pâturage restreint, paddocks peu enherbés, mise à disposition de foin ou pose de paniers sont des moyens permettant de réguler l’ingestion d’herbe à cette période de l’année.
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Auteur : Jeanne GATTOLIN